Branle-bas de combat. Conchi et ses amis viennent me chercher ce soir (il est 23h30…) pour aller à la mer. - A la mer ? Maintenant ? Euh… oui…
Fernando, Alejandro, Esperanza et moi
roulons donc vers la mer, qui se trouve à une cinquantaine de
kilomètres de Mérida. Conchi nous rejoint dans une autre voiture
avec Anaii, Carolina et… Anaii.
Minuit, les pieds dans l’eau à
Puerto Progreso, golfe du Mexique. Une première ! L’eau est évidemment délicieusement
bonne. Un petit saut dans la ville voisine pour acheter à manger (il
est une heure du matin, c’est le week-end et les Mexicains dînent
tard !) puis retour dans cette petite maison pour le dodo.
Elle est mignonne cette maison, toute simple, une salle à manger, un coin cuisine, deux chambres. Peu de meubles, juste l’essentiel. Pas de lit.
Pas de lit ? Comment va-t-on dormir ? J’espère
qu’on ne va pas dormir par terre !
- Par terre, non, mais dans un
hamac, dit Alejandro.
Un hamac ? Aïe aïe aïe aïe
aïe, je crains le pire…
Un hamac, évidemment je connais, pour
la sieste, oui. Mais un hamac, toute la nuit…
Devant mes réticences, Conchi et
Alejandro se lancent dans une démonstration. Les voici qui fixent
les hamacs à des crochets prévus à cet effet dans les murs (c’est
donc vrai, qu’ils dorment dans des hamacs, les Mexicains) puis se
jettent littéralement dedans, se balancent et virevoltent en riant à
gorge déployée. De les regarder, j’ai déjà mal au cœur, mal au
dos, mal partout…
Je ne vous raconte pas la nuit…
Je défie quiconque rigole, là-bas, de
l’autre côté de l’Atlantique de fermer l’œil, allongé dans
un hamac, par une nuit de pleine lune, avec au-dessus de la tête un
ventilateur qui tourne à fond les manettes et qui fait clac clac
clac clac clac clac, alors que la lumière extérieure est restée
allumée et qu’elle éclaire la chambre, qui n’a pas de rideaux,
comme en plein jour.
Le moindre mouvement dans un hamac et
vous êtes sur une coquille de noix en pleine tempête ou dans un
manège à sensations, la chenille ou les montagnes russes… Dans un
hamac, il y a toujours une partie du corps qui est mal placée et
quand vous pensez avoir trouvé la bonne position, voilà que surgit
un moustique, que vous chassez d’un grand geste de la main et…
bon, question bonne position, tout est à recommencer !
Trêve de plaisanterie, j’ai dormi,
un peu, et le lendemain…
Ce sable fin, ces palmiers, cette eau
chaude, cette lumière… ça valait bien une nuit blanche… ou
presque !
Et de retour à Mérida, le « Pollo
pibil » cuisiné par Lulli… hummmmmmm…
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