Ces trois jours passés à Mexico avant
mon départ pour Mérida sont l’occasion de retrouver des amis
et de faire de nouvelles connaissances.
D'abord Humberto Pérez-Mortera, mon
traducteur, qui est venu me chercher à l’aéroport vendredi matin
et qui me guide dans la ville.
Boris, Hugo et Humberto |
Humberto a traduit en espagnol
de nombreux auteurs québécois et français et travaille
actuellement à la traduction d’une pièce de Pascal Rambert. Nous
nous sommes rencontrés à Montréal il y a trois ans au moment de la
création de S’embrasent par le Théâtre Bluff. Humberto a, depuis, traduit trois de mes pièces qui ont été éditées ici au
Mexique aux Editions Los textos de la capilla.
Humberto,
lui-même auteur, forme avec Boris Schoemann et Hugo Arravillaga,
tous deux metteurs en scène, un trio curieux des écritures
contemporaines. Ils sont à l’origine de nombreux projets de
création à Mexico, notamment au Théâtre de la Capilla.
Ce samedi a d’ailleurs été consacré
entièrement au théâtre et j’ai enchaîné les spectacles et les
rencontres, constatant une fois de plus la belle vitalité de la
création théâtrale mexicaine.
Humberto, Koulsy et Palmira |
J’ai eu le grand plaisir de faire la
connaissance de Koulsy Lamko, homme de théâtre d’origine
tchadienne [NDLR : également publié chez Lansman], installé à Mexico depuis plusieurs années. Il a créé
avec Palmira Telésforo Cruz, la Casa Hankili Africa, qui
accueille en résidence d’écriture à Mexico des auteurs d’origine
africaine menacés dans leur pays. Nous avons parlé de ce projet
remarquable, dont la mise en place a demandé beaucoup d’énergie,
sur la terrasse de l’immeuble, avec vue imprenable sur les toits de
la ville de Mexico. Dans le ciel tournoyaient des cerfs-volants. Un
grand moment.
Alaciel, Luc et Boris |
J’ai assisté au Théâtre de la
Capilla, à une représentation de Los cuervos no se peinan,
de Maribel Carrasco, dans une mise en scène de Boris Schoemann.
Pièce jeune public sur le thème de la différence, montée avec
beaucoup de précision et de délicatesse, et jouée par deux acteurs
remarquables, Sergio Solis et Amanda Farah. Autre spectacle dans la
soirée, Los constructores de imperios (Les bâtisseurs
d’empire), de Boris Vian, mis en scène par Mario Espinosa,
avec notamment Alaciel Molas, dont j’ai fait la connaissance au
cours du dîner. Veronica Musalem, auteure mexicaine, nous a
rejoints dans la soirée. Veronica est une amie dont j’apprécie
beaucoup la présence à défaut de bien connaître son travail. Je
n’en suis pas encore à lire en espagnol, mais patience, une des
pièces de Veronica sera lue en français à Paris en mars prochain…
Veronica, Luc et Humberto |
Aujourd’hui, visite du Museo Nacional
de Antropologia et de ses salles consacrées aux Mayas.
Demain,
départ pour Mérida. Je rentre dans le vif de mon sujet.
Six heures du matin à Mexico. Des
pétards éclatent dans le quartier depuis une bonne heure, faisant
hurler les alarmes des voitures.
Le Mexique est un pays bruyant, m’a
dit Boris.