dimanche 21 octobre 2012

Le temps des amitiés et des rencontres


Ces trois jours passés à Mexico avant mon départ pour Mérida sont l’occasion de retrouver des amis et de faire de nouvelles connaissances.

D'abord Humberto Pérez-Mortera, mon traducteur, qui est venu me chercher à l’aéroport vendredi matin et qui me guide dans la ville. 
Boris, Hugo et Humberto
Humberto a traduit en espagnol de nombreux auteurs québécois et français et travaille actuellement à la traduction d’une pièce de Pascal Rambert. Nous nous sommes rencontrés à Montréal il y a trois ans au moment de la création de S’embrasent par le Théâtre Bluff. Humberto a, depuis, traduit trois de mes pièces qui ont été éditées ici au Mexique aux Editions Los textos de la capilla. 
Humberto, lui-même auteur, forme avec Boris Schoemann et Hugo Arravillaga, tous deux metteurs en scène, un trio curieux des écritures contemporaines. Ils sont à l’origine de nombreux projets de création à Mexico, notamment au Théâtre de la Capilla.

Ce samedi a d’ailleurs été consacré entièrement au théâtre et j’ai enchaîné les spectacles et les rencontres, constatant une fois de plus la belle vitalité de la création théâtrale mexicaine.

Humberto, Koulsy et Palmira
J’ai eu le grand plaisir de faire la connaissance de Koulsy Lamko, homme de théâtre d’origine tchadienne [NDLR : également publié chez Lansman], installé à Mexico depuis plusieurs années. Il a créé avec Palmira Telésforo Cruz, la Casa Hankili Africa, qui accueille en résidence d’écriture à Mexico des auteurs d’origine africaine menacés dans leur pays. Nous avons parlé de ce projet remarquable, dont la mise en place a demandé beaucoup d’énergie, sur la terrasse de l’immeuble, avec vue imprenable sur les toits de la ville de Mexico. Dans le ciel tournoyaient des cerfs-volants. Un grand moment.

Alaciel, Luc et Boris
J’ai assisté au Théâtre de la Capilla, à une représentation de Los cuervos no se peinan, de Maribel Carrasco, dans une mise en scène de Boris Schoemann. Pièce jeune public sur le thème de la différence, montée avec beaucoup de précision et de délicatesse, et jouée par deux acteurs remarquables, Sergio Solis et Amanda Farah. Autre spectacle dans la soirée, Los constructores de imperios (Les bâtisseurs d’empire), de Boris Vian, mis en scène par Mario Espinosa, avec notamment Alaciel Molas, dont j’ai fait la connaissance au cours du dîner. Veronica Musalem, auteure mexicaine, nous a rejoints dans la soirée. Veronica est une amie dont j’apprécie beaucoup la présence à défaut de bien connaître son travail. Je n’en suis pas encore à lire en espagnol, mais patience, une des pièces de Veronica sera lue en français à Paris en mars prochain…

Veronica, Luc et Humberto
Aujourd’hui, visite du Museo Nacional de Antropologia et de ses salles consacrées aux Mayas. 

Demain, départ pour Mérida. Je rentre dans le vif de mon sujet.

Six heures du matin à Mexico. Des pétards éclatent dans le quartier depuis une bonne heure, faisant hurler les alarmes des voitures. 

Le Mexique est un pays bruyant, m’a dit Boris.

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